Le travail de nutritionniste est un travail de longue haleine où il faut constamment « ménager la chèvre et le chou », osciller entre négociation, diplomatie et psychologie, et parfois même se fâcher un peu. Cette discipline, souvent méconnue, toujours assimilée à de la simple utilisation de gamme d’aliments, est en fait une véritable porte d’entrée pour aborder la relation Homme/Cheval.

« Mon cheval fait beaucoup de barres en ce moment, peut-on améliorer sa ration ? », « Mon cheval est mou, peut-on lui donner du peps ? », « Mon cheval est trop gros et pourtant il ne mange rien »…Toutes ces questions légitimes que je reçois au quotidien montrent tous les espoirs que vous mettez dans le pouvoir de la nutrition. Et pourtant la nutrition n’a rien de magique, elle est le ciment de la vie mais elle ne peut, seule, rendre les chevaux plus performants sauf si cette performance se fait au détriment de la santé du cheval. Car oui les artifices existent pour sublimer un cheval pendant quelques temps, à grands renforts de marketing, de compléments alimentaires miraculeux qui nous font penser aux super pouvoirs des cyclistes du Tour de France… Ce serait vous mentir que vous promettre que le cheval sautera plus haut avec sa nouvelle ration.

Mon travail est de m’assurer avant tout que votre cheval se sent bien dans son corps. Pour cela je m’entoure de professionnels compétents en qui je mets toute ma confiance pour que nous vous accompagnions en équipe: ostéopathes, vétérinaires, dentistes, saddle fitter, pareurs et maréchaux, coachs…

Quand la performance s’améliore c’est simplement parce que les principes de base de la vie d’un cheval n’étaient pas respectés auparavant: fourrage à volonté, mobilité, vie sociale et respect de l’intégrité physique et mentale.

Et puis il y a les chevaux avec pathologies: ulcères, cushing, SME (Syndrome Métabolique Equin), PSSM, insuffisance rénale, vieillesse… Pour ces chevaux là, chaque ration est différente car chaque cheval est unique. Leurs propriétaires sont souvent démunis, sans accompagnement véritable, sans prise en compte de leurs difficultés quotidiennes à les prémunir contre la souffrance de leur cheval. Ils sont présents 24h/24, font de leur mieux, cherchent l’information, testent et retestent de nouvelles idées. 

Quand je travaille avec chacun d’entre vous je vous dois une chose primordiale: l’écoute et la création d’une alliance thérapeutique. Et oui, calculer une ration n’est pas simplement aligner des additions et des soustractions c’est aussi prendre en compte vos contraintes, vos peurs et vos souffrances, vos croyances, les croyances des gérants de structures équestres, les « on dit », les jugements et les doutes. L’alliance thérapeutique c’est faire en sorte que vous soyiez suffisamment sûrs de vous pour aider votre cheval dans la confiance et la sérénité.